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DESCRIPTION DE L'ESSONNE
 

Paysages et régions naturelles en Essonne

En partie épargnée par l’urbanisation massive généralisée, l’Essonne dispose d’un fort potentiel environnemental qui lui confère une identité bien spécifique. Le département bénéficie d’espaces naturels encore bien préservés.
La structure générale du département se détache sur un quart nord-est, par un plateau de faible altitude (environ 80m) : c’est le "plateau du bas". Les trois quarts restants sont situés sur un autre plateau, le "plateau du haut" dont l’altitude varie de 130 à 170m du nord au sud.
D’un point de vue écologique, le découpage proposé dans l’Atlas de la flore sauvage du département de l’Essonne établi sur des bases géologiques peut être repris afin de mieux comprendre les identités paysagères fortes qui y sont rencontrées.

• LA BRIE au nord-est (Brie de Sénart, Brie urbaine, Brie périurbaine):

Elle est entaillée par les basses vallées de l’Yvette, de l’Orge, de l’Essonne, de l’Yerres et de la Seine, zone majoritairement urbaine et périurbaine à la base de l’activité économique. Quelques enclaves résistent au front urbain telles la forêt de Sénart et les coteaux pentus taillés dans le calcaire.
Le fond des vallées de la Juine et de l’Essonne où fut exploitée la tourbe est une richesse biologique. Subsistent des zones agricoles surtout dans le tissu périurbain, menacées par le mitage.

 

• LE HUREPOIX à l’ouest (Hurepoix urbain, Hurepoix périurbain, Hurepoix Sud) :

Il est disséqué par des vallées étroites et profondes. Deux subdivisions nettes sont séparées par le cours de l’Orge : le plateau nord, constitué d’argile à meulière et le sud, calcaire. L’épaisse couche de limon éolien qui les recouvre détermine le mode d’occupation du sol par les grandes cultures. L’urbanisation récente réduit l’espace dévolu aux cultures.
Les rebords de plateau moins fertiles sont boisés et la majorité des boisements suit le tracé des vallées (forêt de Verrières, moitié nord de la forêt de Dourdan). Les versants portent :
- en Hurepoix meulier : des forêts acidiphiles, mésotrophes ou plus fraiches et eutrophes (vallée de l’Yvette) ;
- en Hurepoix calcaire : une végétation calcicole inexistante au nord.
Les fonds de vallée autrefois occupés par des prairies, des cultures maraichères et fourragères ou des villages, sont aujourd’hui fortement urbanisés particulièrement en direction du nord.


• LA BEAUCE (Beauce plateau, Beauce vallées):

La densité de population y est la plus faible mais l’activité agricole est très dynamique. L’essentiel du territoire est cultivé (87%) et les villages situés au cœur du plateau sont discrets. La forêt est absente mis à part quelques bosquets situés sur les plus mauvaises terres (taux de boisement de 8%).
Les communes où l’implantation du système agricole intensif est permise présentent la flore sauvage la plus pauvre. Au contraire, les communes bordant une rivière présentent des habitats diversifiés liés aux plateaux, aux coteaux calcaires et aux fonds de vallée. A signaler le grand intérêt botanique et entomologique des coteaux anciennement entretenus par les moutons, propices aux emblématiques orchidées.
Le fond des vallées est surtout occupé par la forêt et par des peupleraies, mais aussi quelques cressonnières.

 

• LE GATINAIS (Gâtinais Juine, Gâtinais Essonne, Gâtinais plateaux, Gâtinais Ecole) :

Il s'agit du rebord nord-est du plateau de Beauce, érodé par les cours de la Juine, de l’Essonne et de l’Ecole. Le relief y est plus doux et plus diversifié qu’en Hurepoix et en Beauce voisins. Il comporte de nombreuses vallées sèches et la couche limoneuse est plus mince que ses régions voisines, laissant moins de place à la grande culture et plus d’espace au boisement (35% de la superficie).
Les paysages y sont les plus variés, comptant les célèbres sables et grès de Fontainebleau, mais aussi les platières gréseuses, formations rares même au niveau national. Les fonds de vallées comme la Juine ou l’Essonne abritent des milieux rares comme les radeaux à Fougère des marais. Les vallées de l’Essonne et de l’Ecole sont le siège de nombreuses cressonnières, dont l’importance de la production classe le département au premier rang national.
Nombreux sont les sites d’intérêt. Citons la platière du télégraphe en forêt des Grands-Avaux ou encore la platière du Coquibus à Milly-la-forêt en continuité des massifs de Fontainebleau et des Trois Pignons.

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